La prairie humide
Une flore riche et diversifiée
- Elle attire de nombreux invertébrés et insectes pollinisateurs (araignées, abeilles, papillons et libellules…) qui à leur tour font le régal de nombreux prédateurs : amphibiens, oiseaux, chauves-souris et couleuvres…

- Elle permet de nombreux abris ou caches et lieux de reproduction, notamment pour les libellules et papillons, et pour les oiseaux au sol.
Quelle gestion prévue ?
- Sur l’ensemble de la prairie humide : mise en place d’une fauche tardive annuelle avec exportation des produits de fauche.
- Le long des berges du ruisseau en milieu ouvert : fauche tardive annuelle différenciée (alternance de fauche : 1 année = rive droite et 1 autre année = rive gauche), notamment pour favoriser une libellule protégée : l’Agrion de Mercure.
Retour sur les travaux de suppression du plan d’eau et de reméandrage du ruisseau de Barbe
Un important chantier de restauration de la zone humide et du ruisseau s’écoulant au fond du vallon a été réalisé à l’automne 2020 par la Communauté de Communes des Deux Rives et le Syndicat de bassin de la Barguelonne, avec l’appui technique du SATESE (CD82). C’est désormais un ruisseau reméandré dans un lit moins profond qui s’écoule au milieu de sa zone humide. La prairie qui avait tendance s’enfricher peu à peu a été broyée par les services municipaux. Les remblais issus du creusement d’un plan d’eau devenu sans usage dégradaient une partie de la zone humide. Ils ont été réemployés pour le combler et retrouver ainsi des habitats humides d’une plus grande valeur écologique. Ces travaux auront également été l’occasion de créer un ensemble de mares de tailles, expositions et typologies différentes sur l’ensemble du site, venant compenser la disparition du plan d’eau, tout en offrant une plus grande diversité de milieux et donc d’habitats susceptibles d’accueillir une plus grande biodiversité.

Crédits photos : CC2R et SATESE CD82
La gestion de la mégaphorbiaie
La mégaphorbiaie était en voie de colonisation par les ronces, les sureaux yèbles, quelques arbustes et orties, contenus par les fauches mises en place par la communauté de communes des Deux Rives depuis les travaux de reméandrage. Elle nécessite pour se maintenir, non seulement d’être fauchée tardivement par tiers en dehors des périodes d’inondation, mais aussi et seulement tous les 3 ans, avec exportation des matières végétales accompagnée d’un contrôle et si besoin d’une coupe des rejets arbustifs.

Quelques informations complémentaires sur les espèces zooms illustrées
- L’Agrion de Mercure, Coenagrion mercuriale est une libellule protégée très peu mobile (déplacement 25 m dans l’axe du cours d’eau et dispersion moins de 3 km) qui fréquente les petites eaux courantes : ruisseaux, ruisselets ou fossés…

- Le Lychnis fleur-de-coucou, (Lychnis flos-cuculi) est une plante indicatrice de zones humides, en Tarn-et-Garonne, avec une préférence pour les prairies humides. Elle se reconnaît facilement à ses pétales roses profondément découpés en 4 lobes.
- Le Vulcain, Vanessa Atalanta est un papillon migrateur au long cours, venu d’Afrique du Nord, qui affectionne les zones humides. Il se rencontre plus fréquemment près des cours d’eau, des étangs et dans les prairies humides.